PORTRAIT
Ludovic BOUHIER

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été entouré d’oiseaux. Déjà mon grand-père élevait des perruches ondulées dans les années 40. Mécanicien naval, il récupérait des caisses en bois qui servaient à stocker les pièces mécaniques et il fixait du grillage sur la façade pour en faire des cages. Puis un éleveur belge est venu lui racheter tout son “stock”… période de guerre oblige ! Dans les années 80 mon père a eu, lui aussi, des oiseaux exotiques en volières d’agrément.

Au retour de mon service militaire, ce fut mon installation avec ma femme dans une maison de location avec volières déjà existantes.

Mon oncle Patrick élevait des grandes perruches… j’ai donc pris la suite. Malgré des installations vétustes j’élevais des euphèmes et des australiennes (omnicolores, princesses de galles, etc.). C’est en 1993 au championnat de France organisé par mon club à la Roche sur Yon, que j’eu l’occasion de voir les premières ondulées “standard”.

Par la suite, les circonstances ont fait que j’ai abandonné l’élevage… mais !

1999 : construction de ma maison actuelle avec, de nouveau, l’envie de me relancer dans l’élevage.

2001 : j’entreprends la réalisation de ma pièce d’élevage avec l’aide de mon père et de mon oncle Claude.

* Un an plus tard, je peux me lancer dans l’élevage de l’ondulée.

PIÈCE D’ÉLEVAGE / ÉQUIPEMENT / SITUATION

Mon installation comprend :

 4 volières extérieures de 4m de long x 1,25m de large exposées plein SUD dont l’accès se fait de l’intérieur du bâtiment d’élevage. Etant gérant d’une société d’aluminium j’ai la chance d’avoir pu utiliser ce produit pour construire mes volières.

Un bâtiment qui fait 35m² (7m x 5m) (voir plan). J’ai essayé de le concevoir le plus fonctionnel possible en m’inspirant d’éleveurs que j’avais eu l’occasion de rencontrer. Il est équipé :

  • d’eau courante et d’un évier avec bac,
  • de 2 radiateurs avec thermostat,
  • d’un ionisateur,
  • et d’un système d’extraction d’air.

A l’intérieur de ce bâtiment, 4 volières me permettent de séparer les mâles et les femelles adultes ainsi que les jeunes.

Le sol et les murs sont recouverts de carrelage. Le plafond est en lambris PVC blanc pour faciliter l’entretien.

Les volières intérieures communiquent directement avec l’extérieur et sont séparées par des fenêtres coulissantes à l’exception de la première qui à une porte PVC).

Tout le bâtiment est isolé : double vitrage, isolation des murs et le plafond est isolé avec de la laine de roche.

J’ai 2 types de boxes d’élevage en mélaminé blanc de 19 mm d’épaisseur.

21 boxes sont fixés contre le mur (A) et munis de tiroirs en contreplaqué marine verni. Les 12 autres sont équipés de séparations amovibles afin de préparer les oiseaux qui vont aller en concours, ce qui en fait, une fois les séparations enlevées, des cages de 2,80m de long. Les tiroirs sont en aluminium et les grilles de façades démontables.

Tous mes perchoirs sont en bois exotiques ce qui permet une durée de vie plus longue.

Mes nichoirs font 25cm de long x 15cm de largeur x 20cm de hauteur et sont accrochés à l’extérieur du box.

NOURRITURE – STOCKAGE

En volières les graines sont données séparément dans des mangeoires dont la face avant est en plexiglas ce qui permet de voir le niveau des graines. Je donne de l’alpiste, du gruau d’avoine, du millet blanc et jaune mélangé et du mélange pour perruches.

Le millet en grappe est donné occasionnellement ainsi que des branches de saule. Il m’arrive également de donner du gruau mélangé avec de l’huile de poisson.

L’eau de boisson est à disposition dans des abreuvoirs à bille “type lapin” ou “biberon”.

Dans les boxes d’élevage, les oiseaux ont à leur disposition un bloc “iodine”, les graines citées ci-dessus ainsi que du millet rouge et jaune en grappe pour le nourrissage des petits.

 

J’utilise une pâtée que je fais moi-même (chapelure + couscous, divers produits d’aliment pour bébé, super levure, germe de blé ainsi que du pollen). Je mélange ensuite le tout avec de la carotte râpée.

Depuis cette année je mélange à ma pâtée plusieurs produits de la gamme BIRDCARE COMPANY. Je sais que notre ami Michel GOYET, utilise ces mêmes produits. Il serait intéressant pour tous que nous puissions connaître son sentiment et ce que cela a pu amener à son élevage. Quant à moi, j’essaierai de vous faire part de mon expérience en fin de saison d’élevage.

Cette pâtée est donnée 2 fois par jour (midi et soir) dans des godets à miel du commerce.

Toutes mes graines sont stockées dans ma pièce d’élevage sous mes boxes de reproduction.                        

J’ai fait l’acquisition dernièrement d’un souffleur de graines qui me permet de récupérer pas mal de graines tombées au sol.

 

LUMINOSITÉ

J’ai 6 tubes néon qui fonctionnent de 7 à 22h et 2 veilleuses de 21h30 à 7h30 en période d’élevage.

Hors période d’élevage la durée d’éclairement est de 10 H environ.

ENTRETIEN

Je passe l’aspirateur 1 à 2 fois par jour et nettoie le sol 1 fois par semaine avec du “Vigor”.

Le sol des volières qui est carrelé, est recouvert de papier qui est jeté et remplacé. Je mets ensuite du sable sous les perchoirs.

Je procède de la même façon pour les boxes d’élevage.

Une fois la période d’élevage terminée, tout le matériel est nettoyé à l’eau chaude avec de la javel, rincé à l’eau bouillante et laissé sécher au soleil. Tout est ensuite stocké dans mon garage à l’abri.

Je passe environ 2 à 3 heures par jour à m’occuper de mes oiseaux, voire plus le week-end.

PRÉPARATION AU CONCOURS                                      

Les oiseaux susceptibles d’aller en concours sont d’abord mis en box d’élevage, par 3 ou 4, pour réduire leur espace de vol, ils sont toilettés une première fois et arrosés quotidiennement. Ils font ensuite des séjours de plus en plus long en cages concours en alternance, car je n’ai que 16 cages, 1 à 2 heures les premiers jours puis plus longtemps par la suite.

2 jours avant l’expédition par SERNAM, je fignole le toilettage.

Mes oiseaux sont arrosés tous les jours à l’aide d’un pulvérisateur rempli d’eau bouillante additionnée de quelques gouttes de shampoing. Le dernier jour, je prends mes oiseaux un par un et je leur mets du produit de lustrage pour chien.

CONCOURS

La participation aux concours est, à mes yeux, importante pour plusieurs raisons :

* Cela me permet d’évaluer la qualité de mes oiseaux par rapport à ceux des autres exposants,

* de voir de très beaux oiseaux et ainsi de me faire l’œil,

* d’obtenir de bons conseils d’éleveurs plus chevronnés,

* … et bien sûr de revoir de bons amis.                                                                                                 

Je ne participe qu’à un seul concours qui est celui de l’A.F.O.

J’essaie de présenter en moyenne entre 30 et 50 oiseaux. N’ayant pas encore assez d’expérience sur le choix des oiseaux à exposer, pour l’instant, je n’hésite pas à engager 3 ou 4 oiseaux de la même couleur ; de ce fait je peux ensuite évaluer si je me suis trompé ou non lors de ma sélection initiale.

CONCLUSION

L’élevage de l’ondulée m’a fait rencontrer des gens vraiment passionnés et sympathiques qui m’ont permis d’acquérir des connaissances. J’en apprends tous les jours et je crois que c’est ce qui me passionne dans l’ondulée.

De plus, j’ai la chance d’avoir des installations correctes et d’avoir bénéficié de l’aide précieuse de mon père et de mon oncle Claude et aussi… de la patience de ma femme.

Merci à eux et à tous ceux qui m’ont permis de progresser dans cette passion qu’est l’élevage de l’ondulée et en particulier à Michel et Marie HIPPOLYTE sans qui mon démarrage dans l’élevage de la perruche ondulée aurait été, sans aucun doute, beaucoup plus long et difficile.

Longue vie à l’A.F.O. et à tous ses membres.

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