Préparation au Babyshow

Dans l’article précédent, on a vu comment sevrer les jeunes en les mettant dans une cage d’élevage ou des cages d’expositions.

L’idéal est d’avoir une (ou plusieurs) cage(s) dédiée(s) au sevrage. Une telle cage (de préférence du même type que vos box d’élevage) peut alors être équipée d’une ou deux cages d’exposition qu’on peut accrocher à un ou aux deux côtés latéraux de telle façon que les jeunes puissent y accéder par une ouverture dans les parois. En y mettant du millet en grappe à volonté (et un abreuvoir), les perruchons s’habituent naturellement à la cage d’expo, ce qui nous donne un grand avantage quand le moment est venu de les entraîner pour leurs  éventuelles participations aux baby-shows et/ou expositions.

Au bout d’un mois, les jeunes seront complètement indépendants et pourront alors déménager dans la volière. Là aussi, il est conseillé d’avoir quelques mâles chevronnés parmi les jeunes oiseaux. Placez-y aussi une (vieille) cage d’expo et enlevez la porte. Les jeunes vont continuer d’y rentrer pour aller grignoter le millet en grappe ou autres friandises que vous y mettrez. Quelques branches de saule fixées sur une paroi leur donneront un terrain de jeux (important pour le développement des muscles et aussi pour la vie sociale) et de quoi s’exercer les muscles du bec en grignotant l’écorce.

Observez bien les jeunes dans la volière et dès qu’il y en a un qui n’est pas entièrement à l’aise, n’hésitez pas à le remettre pendant quelque temps dans la cage de sevrage.

Vous pouvez continuer l’entraînement des jeunes en les mettant régulièrement dans une cage d’expo et en les emmenant ainsi à d’autres endroits pour qu’ils s’habituent afin de limiter le stress que peut engendrer le déplacement vers une exposition. Vous pouvez par exemple en emmener quelques-uns en voiture pour les montrer à un collègue éleveur…

En agissant ainsi, vous obtiendrez des oiseaux calmes et prêts à participer aux baby-shows qui vont bientôt commencer (consultez la page des infos flash pour connaître les dates et les endroits). C’est en participant à ces baby-shows que

vous aurez la possibilité  de comparer vos jeunes à ceux de vos amis éleveurs et ainsi de les faire examiner par les juges. A cette occasion, vous pourrez facilement vous rendre compte des progrès que vous avez accomplis et du travail qui reste encore à faire !

Environ trois mois après leur naissance, les perruchons entameront leur première mue. Bien que cette phase importante dans leur développement se passe généralement sans problème, il est toujours conseillé de bien observer vos jeunes et de les séparer au moindre problème. Évitez pendant cette période de les déplacer et attendez tranquillement la fin de cette mue.

Bien entendu, en plus du mélange de graines, une nourriture riche et variée sera administrée : pâtée, verdure (muron, pissenlit, endives, carottes…), fruits (pomme, orange…), graines germées, etc…

Une fois cette première mue terminée, vous pourrez admirer les jeunes qui ont maintenant leur plumage d’adulte (de couleur généralement plus vive) et qui montreront aussi les perles et dessins définitifs, souvent plus grands qu’à l’état juvénile. L’oiseau s’est entre temps développé, il est devenu plus grand, plus large (renforcement des muscles, surtout au niveau de la poitrine) et généralement avec une longueur et une largeur de tête plus importantes (plumes plus longues). Après cette première mue, même s’il y aura encore une évolution lente jusqu’à l’âge d’un an, voire plus, on a déjà une très bonne idée de la qualité de l’oiseau et on peut dès lors procéder à une première sélection.

En attendant, les parents auront (si tout va bien) terminé une deuxième couvée et il sera alors temps de leur donner le repos qu’ils méritent. Ceci est plus facile à dire qu’à mettre en œuvre…mais comment  faire pour que la femelle s’arrête de pondre ? Pour obtenir une réponse à cette question, je vous conseille vivement de relire attentivement l’excellent article de notre ami Michel RENAUD que vous trouverez dans le bulletin de l’ondulée n° 107 de juillet-août 2012.

Jean PEELMAN

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