Accoupler les Perruches Ondulées

Nous voilà donc avec nos belles perruches dans une volière ou une cage, elles sont normalement à cette époque en pleine forme. Se pose déjà la première question : « comment savoir si elles sont vraiment en condition d’élevage ? ». Ce n’est pas si évident que l’on puisse penser ! Un premier critère qu’on apprend généralement consiste à regarder la cire*. En effet, chez la femelle en condition elle est généralement brun foncé et chez le mâle bleu brillant. Généralement, car ce n’est pas toujours le cas chez les femelles ! Certaines n’ont jamais la cire brune bien foncée, elle reste parfois brun clair ou même grisâtre.


Que faire alors ?

« Observer » est le mot-clef, il faut régulièrement observer le comportement de ses oiseaux !

Les femelles qui sont en condition passent beaucoup de leur temps à ronger tout ce qu’elles peuvent ronger : perchoirs, coins de la construction de la volière, même le grillage est victime de leur bec tranchant. Pourquoi un tel comportement ? Leur instinct leur a appris à se préparer un nid, creuser un trou ou une cavité dans un arbre dans le but de pouvoir pondre, couver et élever les jeunes à l’abri des prédateurs.

Les mâles ont un comportement différent : ils sont en permanence actifs, veulent nourrir une femelle, se disputent avec d’autres mâles qui s’approchent trop de leur femelle, ou tout simplement pour une place sur le perchoir. On les voit aussi « faire le beau » devant les femelles : ils redressent le corps et gonflent les plumes de la tête pour sembler plus grand et plus fort.

On observe aussi souvent que des couples se sont formés naturellement, et rarement ce sont les oiseaux que l’éleveur aurait voulu accoupler. Pas de panique, une fois un couple séparé (hors vue) il se « défait » rapidement au bout de quelques jours.

Une fois qu’on est persuadé que c’est le bon moment d’accoupler certains oiseaux, comment procéder ?

Règle générale :

Ne jamais vouloir accoupler tous ses oiseaux en même temps ! Patientez et employez uniquement ceux qui sont en condition, les autres viendront plus tard.

Bien qu’il existe plusieurs écoles, personnellement je procède depuis de nombreuses années avec succès de la façon suivante :

  • Après avoir enlevé les plumes autour du cloaque, la femelle est placée dans la cage d’élevage qui est pourvue du nid mais dont l’accès est inaccessible. Elle reçoit un peu de millet en grappe et pour le reste la nourriture normale et aussi de la pâtée en petite quantité. Je lui donne 2 ou 3 jours pour qu’elle s’adapte tranquillement à son nouveau territoire et pour qu’elle « oublie » le partenaire qu’elle avait peut-être déjà dans la volière.
  • De nouveau après avoir enlevé les plumes autour du cloaque, j’ajoute le mâle (que j’avais mis seul dans une cage d’exposition le même jour de l’encagement de la femelle) dans la cage de reproduction. Si tout va bien, on peut déjà observer un premier accouplement dans les minutes qui suivent!
  • Le lendemain, j’ouvre l’accès du nid dans lequel j’ai mis un peu de copeaux de bois. Souvent, je fixe un petit bout de bois (genre morceau de boîte de camembert) avec des agrafes devant le trou, le couvrant partiellement. Ainsi, la femelle peut se faire son accès à sa guise. Dans la majorité des cas, elle aura visité son nid dans les heures qui suivent, souvent elle commence déjà à « virer » les copeaux de bois.

En agissant ainsi, on peut s’attendre au premier œuf (notez la date !) vers le dixième jour après l’accouplement. La femelle en pondra un tous les deux jours jusqu’au nombre qui varie généralement entre 4 et 6.

Vous avez certainement remarqué que j’insiste sur le fait qu’il faut enlever les plumes autour du cloaque, aussi bien chez la femelle que chez le mâle. La raison en est simple : nos perruches de standard ont actuellement de très longues plumes, beaucoup plus longues que celles des perruches sauvages. Lors de l’accouplement, les cloaques du mâle et de la femelle doivent se toucher et ce sont ces longues plumes qui sont souvent à l’origine des œufs non-fécondés.

* La cire : partie entre la mandibule supérieure et le front de la perruche. Chez les femelles, d’une couleur allant de grisâtre jusque brun foncé, chez les mâles, elle est bleue, ou chez certaines mutations, ivoire brillant.

  • Versele Laga
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