Les Premiers oeufs et Jeunes

Vers le dixième jour après l’accouplement, (comme déjà expliqué dans l’article « accoupler les perruches ondulées« ), on peut s’attendre au premier œuf. La femelle en pondra un tous les deux jours jusqu’au nombre qui varie généralement entre 4 et 6. Certaines femelles pondent à l’aube, d’autres attendent le soir, il n’y a pas de règle générale.

Dans la majorité des cas, la femelle commence à couver dès le premier œuf. Il arrive encore (et c’est ainsi que cela se passe chez les perruches sauvages) qu’elle attend le deuxième œuf mais cela devient de plus en plus rare.

Prenez soin de noter la date de ponte de ce premier œuf, vous saurez ainsi quels jours les jeunes vont éclore sachant que le temps de couvaison d’un œuf de perruches ondulées est de +/- 18 jours ; pour savoir à quelle date vos jeunes vont naître, il suffit donc d’ajouter 18 à la date de ponte.

Astuce : équipez votre pièce d’élevage d’un calendrier d’éclosion, ainsi vous verrez en un coup d’œil la date de naissance. Vous pouvez en télécharger un sur le site, ou tout simplement en acheter un (plastifié) lors d’une exposition ou baby-show de l’A.F.O..

Après 5 ou 6 jours de couvaison, on peut déjà voir si l’œuf est fécondé. Pour ce faire, il faut le mirer; voir l’article dédié à ce sujet.

Il arrive que le (ou les) premier(s) œuf(s) ne soient pas fécondés, patientez alors 6 ou 7 jours après la ponte du dernier pour prendre une décision. Plusieurs solutions sont possibles :

1– vous enlevez les œufs et donnez (ou pas) une deuxième chance au couple
2– vous confiez des œufs fécondés d’un autre couple à la femelle

Dans le premier cas, avant de donner une autre chance au couple, vérifiez si les deux s’entendent bien (le mâle devrait nourrir la femelle et vous devriez avoir vu des accouplements), s’ils sont encore en bonne santé ou s’ils n’ont pas commencé de muer. S’il y a un problème, n’insistez pas ; séparez le couple et essayez plus tard, après une période de repos.

Dans le deuxième cas, confiez des œufs fécondés d’un autre couple à la fin de la période de couvaison, 4-5 jours avant l’éclosion. Cela se fait souvent quand l’autre couple a déjà 4 jeunes, ou que la femelle a pondu un grand nombre d’œufs. En effet, pour une croissance optimale, mieux vaut garder des nids de 4 jeunes au maximum. Aussi, faut-il éviter de faire éclore des jeunes dans un nid où il y en a déjà de 10 jours d’âge, voire plus, les oisillons risqueraient de se faire piétiner par leurs frères ou sœurs aînés et il y a une forte chance pour que la mère les nourrisse moins bien.

Un œuf en stade d’éclosion se reconnaît assez facilement : on voit rapidement les traces de bêchage et, en approchant l’œuf de son oreille, on entend clairement les coups de bec de l’oisillon. L’éclosion peut prendre plusieurs jours, munissez-vous de patience donc et n’essayez surtout pas d’aider, cela pourrait être fatal pour le poussin. C’est le moment de donner un peu de millet en grappe aux parents, cela les incite à nourrir. On peut aussi donner un peu de « rusk » (disponible notamment chez nos partenaires, voir leurs annonces dans le bulletin ou sur ce site).

Une fois né, l’oisillon se repose pendant quelques heures, il a en principe assez de nourriture (absorbé par le cordon ombilical juste avant l’éclosion) pour pouvoir survivre pendant 24 h. La majorité des femelles l’auront déjà nourri bien avant, cela se voit clairement au jabot (transparent) qui est rempli d’un liquide blanchâtre. Si toutefois, il n’était pas nourri le lendemain (souvent à cause d’une jeune mère sans expérience), pas de panique, il y a des solutions ! On peut peut-être mettre le jeune dans un autre nid avec des jeunes qui ont +/- le même âge. En revanche, on le remplace par un jeune qui a déjà 2/3 jours. Ce dernier crie beaucoup plus fort pour obtenir de la nourriture et la femelle fera souvent son boulot de nourrice comme il se doit. Si l’on n’a pas d’autres couples avec des jeunes, il reste une autre possibilité d’intervenir. Dans une cuillère à café, mettez un peu de lait à la température d’une trentaine de degrés. Délicatement, plongez le bec de l’oisillon dans  le creux de la cuillère jusqu’au moment où vous voyez au jabot qu’il a ingurgité un peu de lait. Remettez alors le jeune dans le nid et au besoin, recommencez quelques heures plus tard. Souvent, le jeune aura pris un peu de force, criera plus fort et incitera ainsi sa mère à le nourrir.

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